Jean Giono, mon héros, mon Elvis, celui qui à dit «Sur la terre, j’ai dit tout ce que je savais.»
Pourquoi dans les publicités de serviettes hygiéniques le sang est bleu?
«je sais qu’il y a un problème démographique à résoudre et qu’il faut loger les gens. Mais qu’on ne me dise pas que c’est le plus important ; le plus important est d’avoir sous nos yeux un monde dont l’aspect ne nous fasse pas vomir. On doit pouvoir construire de belles maisons.»
Les haies dans leurs feuillages abritent les oiseaux,
Elles brisent les rafales et les protègent du vent.
Il y a sur la terre verte la trame d’un fin réseau
De ces sombres branchages gardant le frais des champs.
Une baraque à frites = un food truck
Un rappel = un reminder
Une randonnée = un treck
Une fausse nouvelle = une fake news
Un faux = un fake
Prestidigitation = close-up
Plongée sous-marine = snorkeling
Un jouet = un toy
Bande annonce = le trailer
Un magasin = un shop
Pogo = mosh pit
L’équipe = la team
Grand/énorme = fat
Quoi?! = what?!
Un chemin = un trail
C’est ennuyeux = c’est boring
Pas d’argent = cashless
Marchandise = le merch
Course à pieds = le running
Augmenter = booster
Se reposer = chiller (tchilé)
Faire du ski = rider (raïdé)
Une gauffre = une waffle
Une boîte = une box
LE PASSÉ C’EST LE FUTUR
On arrive au festival HEART OF GLASS HEART OF GOLD. Là y a trois jeunes personnes qui viennent vers nous et nous disent :
« Hello, on est la team du merch, si vous voulez nous voir on est backstage, c’est cool parce que cette année c’est cashless donc est light, l’an dernier c’était fat et on était speed tout le temps! Donc si vous avez des skeuds, des goodies on aura un stand ».
Cela me rappelle cet article dans Grazia :
SAPÉE POUR BRUNCHER
La sensation d’être underdressed en arrivant chez des amis un dimanche midi vous est familière ? ça ne vous a pas échappé, le brunch possède désormais ses propres dresscodes. Alors le bon look c’est quoi ? Moins casual qu’un Friday wear, légèrement vintage, pas endimanché mais pas completly cool non plus, le curseur est un peu difficile à placer. Alors comment on fait ? On copie, pardi ! En piochant des idées sur Instagram, les prêtresses du genre : Camille Charrière, Jeanne Damas, Camille Rowe… Les pièces phares ? Des mocassins, le bon 501, le jumper fleuri assorti aux avocado toasts et au matcha latte…
C’est officiel, le combo sweat de votre mec + legging en pilou est définitivement proscrit. Pour Jourdan Dunn, caméléon fashion, c’est pantalon wild et perf ajusté, un casual chic ou cropped top, ballerines. Le top british s’autorise aussi le red carpet sur talons vertiges, elle affirme son sex appeal sans vulgarité, sans être flashy ni loose.
C’est le printemps, cela fait un an qu’on attend cette saison car c’est là que les jardins fleurissent. Les champs bouillonnent de vies. Les grandes herbes sauvages dans le vent, les fleurs à outrance, la pâquerette, la silène enflée, la folle avoine fait son apparition… et les premiers grillons. Le soir les chouettes sont là et résonnent avec les grenouilles et le chant cosmique du crapaud.
Pourtant c’est justement à cette période de l’année que tout le monde passe la tondeuse.
« En ce moment le jardin c’est n’importe quoi, faut que je tonde ».
On a banalisé l’horreur. Ce qui est beau est devenu laid. Ce qui est laid devient la norme.
Alors toute la journée on entend le bruit du moteur qui détruit tout : insectes, petits animaux, herbes, fleurs. Toujours détruire, couper, raser, saccager sans cesse.
Des centaines de milliards de tonnes de feuillages d’espèces différentes
La cathédrale de Reims souillée de bruit.
Les boutiques à l’intérieur l’ont transformé en centre commercial. Des signalétiques partout, des PLV lumineux, des touristes, des appareils photos, des pancartes, une exposition de peintures immondes, des vierge-à-l’enfant ultra laides sculptées dans des souches d’arbre avec des symboliques à deux balles. Du bruit, du bruit, du bruit sans cesse.
Cathédrale de Reims! Je hais ce qu’ils ont fait de toi!
Ils n’ont pas lu la bible!
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE
Jésus trouva installés dans le Temple les marchands et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du temple, il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands: « Enlevez ça d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic! » (Jean 2, 13-25)
La cathédrale de Reims c’est la France.
La France constipée.
La France des pavillons rose-saumon.
La France des trottoirs en graviers rouge.
La France des coupe-bordures.
La France de la croissance.
La France des covoiturages Bordeaux-Angers à 45 euro.
La France, la fin.
Haus Arafna, Frescobaldi même combat! ♥
Contre
E U R T R E
A S S A C R E
Roi des villes
Roi des champs
Roi d’égouts
Ils taillent les haies au mois de Mai. Ils taillent les haies en période de nidification. Ils ne sont pas méchants, ils ne savent pas. Ensuite ils jettent les branches à la poubelle au même titre qu’un sparadrap ou qu’un emballage plastique.
Chopin, Thunderdome, même combat! ♥
E U R T R E
Le renard prit le micro et lui dit:
– Aime tes ennemis tu les rendras fou.
Hier soir je me suis fait attaqué par des buissons, je passais près d’eux et ils m’ont balancé plein de brindilles et de poussière dans les yeux, le nez et la bouche. Alors j’ai couru dans les ruelles et les platanes m’ont bombardé de poil à gratter.
Bourdon champêtre
Grâce à la paresse et au tabac Jean-Luc a retrouvé sa fierté.
Les grand mères sont elles des punks avec leur cheveux violets?
Différence rêveur/réaliste
Pas le droit d’avoir un coupe-ongle dans l’avion.
Mais dans les forêts en France, les ayatollahs de la chasse ont plein pouvoir. Un promeneur tué
Pourquoi, dans le milieu dans lequel j’évolue, mes proches, mes amis et mes connaissances n’ont pas de baignoire mais que des douches?
Pourquoi, dans leurs douches, la petite pince qui est supposée maintenir le pommeau à la verticale est à 90% du temps cassée, et donc nous oblige à nous doucher à une main? (c’est tellement embêtant)
Pourquoi, dans le milieu dans lequel j’évolue, quand je vais voir des concerts, 90% des groupes qui montent sur scène ne disent jamais bonjour au public?
La probabilité qu’un singe tape avec exactitude un ouvrage complet comme Hamlet de Shakespeare est si faible que la chance que cela se produise au cours d’une période de temps de l’ordre de l’âge de l’univers est minuscule, bien que non nulle.
TARKOS
MENU SPÉCIAL VEGAN HALAL GARANTI SANS GRAISSE ANIMALE, SANS COCHON, SANS GLUTEN ET TUÉ DEVANT LA MECQUE!!!
Y’a une belle corrida
Sur un moche éventail
Posé au d’ssus du sofa
Comme un épouvantail
Sur la dentelle noire
Y’a la mort d’un taureau
Qui a du mal à croire
Qu’il est plus sous Franco
frotteurs-frôleurs
ZÉRO SUCRES avec un « S »!!!!????
SANS SUCRES, gros teubés!
Tu peux me passer les sels?
Oui, tiens, les voila
Merci
Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien porter à ma candidature et reste à votre disposition pour tout entretien à votre convenance qui permettrait de mettre en regard mon profil et vos attentes pour ce poste, et, où je pourrais vous exposer de vive voix mes motivations. je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression sincère de ma considération distinguée, veuillez croire en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
DE L’HORIZON
la ligne d’horizon de la plaine de l’île de Chiloé.l’apparition de la ligne d’horizon de la plaine de l’île de Chiloé.la vue de l’apparition de la ligne d’horizon de la plaine de l’île de Chiloé.l’œil de la vue de l’apparition de la ligne d’horizonla lunette de l’œil de la vue de l’apparition de la ligne d’horizonle verre de la lunette de l’œil de la vue de l’apparition de la lignela réparation du verre de la lunette de l’œil de la vue de l’apparition de la lignel’artisan de la réparation du verre de la lunettela main de l’artisan de la réparation du verrela montre de la main de l’artisan de la réparation verre de la lunette de l’œil de la vuele bracelet de la montre de la main de l’artisanl’or du bracelet de la montre de la main de l’artisanla couche d’or du bracelet de la montre de la mainla résistance de la couche d’or du bracelet de la montrele test de la résistance de la couche d’or du braceletl’homme du test de la résistance de la couche d’orla vie amoureuse de l’homme du test de la résistancela douleur de la vie amoureuse de l’homme du test de la couche d’orla construction de la douleur de la vie amoureuse de l’hommele début de la construction de la douleur de la vie amoureuse de l’hommele jour du début de la construction de la douleur de la vie amoureuse de l’hommele lever du soleil le jour du début de la construction de la douleurla lumière du lever du soleil le jour du début de la constructionle jaillissement de la lumière du lever du soleil le jourla puissance du jaillissement de la lumière du lever du soleille bruit sourd de la puissance du jaillissement de la lumièrele lieu du bruit sourd de la puissance du jaillissement de la lumière du lever du soleil. Le lieu du bruit sourd de la puissance du jaillissement de la lumière du lever du soleil le jour du début de la construction de la douleur de la vie amoureuse de l’homme du test de la résistance de la couche d’or du bracelet de la montre de la main de l’artisan de la réparation du verre de la lunette de l’œil de la vue de l’apparition de la ligne d’horizon de la plaine de l’île de Chiloé.
Sergent Gaufrette
Colonel Ronchon
Capitaine Kebab
اوكا واورتيج: le futur
FOGO LUMIÈRE MON AMOUR
FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU FAIRE DU FEU
On va aller voir l’eau. Octobre près de la mer.
« Puis je vis une autre bête qui sortit de la terre »
Ils ont coupé le vieux noyer car il les gênait. En le tronçonnant ils ont fait tomber plein de noix fraîches au sol, mais ils ne les ont pas pas ramassées. Pas une seule. On banalise l’horreur.
La femme-fruit
Richard Levinson et William Link<3<3<3
Une promenade sans photo, sans carnet de voyage, sans preuve. Personne n’est au courant. Une promenade sans émission de radio après, juste une ballade où tu la boucles. Une promenade sans « ils n’ont pas la sécurité sociale mais ils sont HEUREUX!« .
pourquoi sur les bouteilles d’Évian c’est marqué « nature »?
La France et les papiers
On ne peut pas vivre dans un monde où l’on croit que l’élégance exquise du plumage de la pintade est inutile.Jean Giono
De temps en temps j’essaye de dessiner le chant du crapaud, alors je fais juste un petit trait légèrement courbé avec un petit éclat au bout comme une sorte de pissenlit.
LA SURVIE ET NON LA VIE
Pourquoi dit-on « bébé » et non pas « le bébé »?
Pourquoi dit-on « bébé » et non pas « le bébé »?
Pourquoi dit-on « bébé » et non pas « le bébé »?
Pourquoi dit-on « bébé » et non pas « le bébé »?
C’est quoi un « plasticien »?
Là où il y a des fleurs, il y a des abeilles.
Là où il n’y a plus de fleurs, il n’y a plus d’abeilles.
FEU DIRTY FIST
Soleil noir
Avant il y avait des haies, des buissons et des oiseaux.
Il n’y a plus de haies donc il n’y a plus d’oiseaux
Le vivant synonyme de saleté,on banalise l’horreur
Brutal orgasme
ENCORE:
Avant il y avait une rivière, c’est pourquoi le lotissement s’appelle « Le Clos de la Rivière », les lotissements portent toujours le nom de l’élément qu’ils détruisent.
MC Magret &
DJ Rideau
Be Love my friend at every beat and every box.
Eli, Eli, lema sabachthani?
emia’t eJ
Vladimir Pussy
Alcool de bois
Tous proprios!
Propriétaire le temps d’une vie.
Et, sans honte, devant toute l’assemblée le renard prit de nouveau le micro et dit: « Je cherche un trésor caché; l’amour et la liberté ».
Jésus était entré dans le Temple, et les chefs des prêtres et les anciens du peuple l’abordèrent pour lui demander : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « A mon tour, je vais vous poser une question ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : ‘Du ciel’, il va nous dire : ‘Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ? ‘ Si nous disons : ‘Des hommes’, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Et bien moi non plus ».
Porcelaine d’I Want You
SÉLASSIÉ I
Ce qu’il y a de bien dans la vie c’est que si un jour ça va vraiment, vraiment, vraiment mal, on peut tout arrêter.
Mon Elvis
Beaucoup de femmes pendant l’amour aiment mordre le cou de l’homme. C’est rouge et ça reste très longtemps. Elles aiment laisser leur marque.
Au bord de la rivière l’eau était si claire et le vent léger. Je me suis couché dans l’herbe pour écouter le vent, écouter chanter l’herbe des champs. Au bord de la rivière je me suis endormi rêvant de la Terre et des citrons dans un panier.
Un corps-presqu’île
In french, SPEAKERS and PREGNANT are the same word; ENCEINTE.
La Haine est une rivière de Belgique et de France. Elle a donné son nom à l’historique comté de Hainaut et à la province de Hainaut, une des dix provinces de Belgique.
La Haine prend sa source sur le territoire d’Anderlues en Belgique, et se jette dans l’Escaut à Condé-sur-l’Escaut en France.
AIME HAINE AYME HAINE M N
d e l ‘ o r e n t r e l e s l è v r e s
La survie et non la vie
La survie et non la vie
La survie et non la vie
La survie et non la vie
La survie et non la vie
L’amour et le renard
Le renard prit le micro une seconde fois et dit: »Mon cœur est lourd d’amour, pour l’alléger il faudrait quelqu’un à qui donner tout ce poids. Une renarde. Cette masse qui reste en moi prend la forme d’une blessure, la brûlante blessure de l’amour, difficile de la soigner; aimer et être aimé.Alors toi, le vent, c’est à toi que je m’en remets, souffle dans mon cœur et dissipe cette charge qui me fait souffrir. »La foule applaudit.
Le printemps et le renard:
C’est le printemps et j’ai le cœur déchiré car tout le monde détruit ce que j’attends depuis un an: les grandes herbes folles. Je trouve injuste que celui qui aime les grandes herbes, libres, belles, sauvages, soit obligé de subir la destruction de celui qui construit.
Muselière
Satan au Tibet
TonightTon corps
KONSTANTINA
remaisulpxuepenej
J’organise un festival:
Europe
Goudron
Ocre
Cheveu
Peur
Table
Téléphone
France
Indochine
Mort
Belgique
Pneu
Encre
Parpaing
Mur
Télévision
Suicide
VULGARITY
L’avenir est dans le delay
Le meilleur groupe de hardcore? Kickback
Pourquoi sur les sacs en papier des pharmacies c’est écrit « bien-être et santé »?
Et pourquoi sur les sacs en plastique d’Intermarché c’est écrit « et la nature vous dit merci »?
abusez de la vie
Toujours couri
pour gagner vie
quand bien couru
vie l’est foutue
LA FACTORIA!
LA FACTORIA!
L’avenir est dans le delay
Zoner
Pavillons rose-saumon, principe de mort, logique de mort. C’est vous les « no futur », pas les punks. Avec vous c’est la disparition. Tous proprios! mes couilles. Vous êtes aussi moches que vos réverbères design sur vos trottoirs en gravier rouge bordeaux. Vos logements remplacent les prairies, et quand il n’y aura plus d’abeilles vous comprendrez que vos billets de banque ne se mangent pas.
Je travaille sur…
Je travaille sur la question de…
Les cathédrales souillées de bruit.
Pas de silence pour se recueillir.
Toujours en colère
Sans cesse
La cathédrale de Reims souillée de bruit.
Les boutiques à l’intérieur l’ont transformé en centre commercial. Des signalétiques partout, des PLV lumineux, des touristes, des appareils photos, des pancartes, une exposition de peintures immondes, des vierge-à-l’enfant ultra laides sculptées dans des souches d’arbre avec des symboliques à deux balles. Du bruit, du bruit, du bruit sans cesse.
Cathédrale de Reims! Je hais ce qu’ils ont fait de toi!
Ils n’ont pas lu la bible!
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE
LES MARCHANDS ONT ENVAHI LE TEMPLE Jésus trouva installés dans le Temple les marchands et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du temple, il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands: « Enlevez ça d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic! » (Jean 2, 13-25)
La cathédrale de Reims c’est la France.
La France constipée.
La France des pavillons rose-saumon.
La France des trottoirs en graviers rouge.
La France des coupe-bordures.
La France de la croissance.
La France des covoiturages Bordeaux-Angers à 40 euro, collabo!
La France, la fin.
Haus Arafna, Frescobaldi même combat! ♥
Contre
E U R T R E
A S S A C R E
Hier soir je me suis fait attaqué par des buissons, je passais près d’eux et ils m’ont balancé plein de brindilles et de poussière dans les yeux, le nez et la bouche. Alors j’ai couru dans les ruelles et les platanes m’ont bombardé de poil à gratter.
Bourdon champêtre
Grâce à la paresse et au tabac Jean-Luc a retrouvé sa fierté.
Un plombier ne sait pas changer une ampoule.
Un électricien ne sait pas dévisser un siphon.
eurtre
assacre
esclavitude
Lundi soir:
On a marché vers la plage, le bruit de l’océan guidait nos pas. Les dunes sont remplies de lotissements et de camping-car. Seuls, dans un petit triangle d’herbes folles survivant, quelques grillons chantaient.
Mardi matin:
Un voisin a passé la débroussailleuse (coupe-bordure) et a tout détruit. Il en a même soulevé la terre.
Mardi soir:
On a repris le même chemin, il n’y avait plus de grillons.
Pagu petit chien qui rote
Pagu petit chien chinois
Lagurus petit pompon
Les grandes herbes, le combat de ma vie.
Les grandes herbes, le combat de ma vie.
Ensemble contre les carnets de voyages et leurs auteurs!
Je suis contre, contre, contre!!
Nous ne sommes pas des randonneurs, nous sommes des zonards
L’avenir est dans le delay
Monde sans cœur; on détruit les grandes herbes, on percute les petits oiseaux avec les voitures.
Pavillons rose-saumon
Vivre dans un lotissement de pavillons rose-saumon
Dans un train à côté d’un gars qui parle au téléphone.
Il est heureux car l’année dernière il a « fait 1200 » et que cette année il a « fait 1300 ».
Il a dit que l’année prochaine il comptait « faire 1500 »
La Mitronette Évolution T65
La Mitronette Évolution T65 est fabriquée quotidiennement par nos maîtres artisans boulangers qui pétrissent, façonnent et cuisent les pains sur place. La pâte est malaxée avec leurs mains en actionnant le pouce et le majeur « à l’italienne », tradition séculaire importée à la fin du XIII ème siècle par les novices fariniers de Provence, en deux temps (le temps Pronto Benne qui consiste à tordre la masse, et le temps Subito, qui tasse la pâte pour en enlever les bulles d’air ou autres imperfections aéro-panifiques) .
Une qualité sanitaire irréprochable, des blés conservés en sillos sans « insecticide de stokage », contrôlés depuis les lots de parcelles jusqu’à le dedans de la boulangerie.
Riche en seigle et en Omega 3, la Mitronette Évolution T65 apporte une « garantie digestion » à ses clients, donnant 3 informations essentielles: France / Traçabilité / Régularité.
Selon Jean-Jacques Lerran des Minoteries Bellotes, cette pratique dite « Traçability » offre aux amateurs de pain la possibilité d’y délecter les différentes saveurs tout en y respectant les ecosystèmes indispensables à la création d’un équilibre céréalier sain.
Une mie savoureuse, aérée sous une croûte rousse et croquante zébrée au couteau au manche en bois de hêtre. La main du boulanger pose le « pâton » (jargon de nos maîtres qualifiés) sur une plaque en terre de Madagascar, cuite « au chaudron » pour une meilleure insertion de la panne et du frein. Une fois en plateau dans un four de Normandie, le pâton nous révèle un coeur parsemé de graines, de glucides et d’amertume (grâce aux noix concassées au marteau ou « à la marteline »). Tout est donc pret pour une cuisson faciale ou précoce.
Ensemble contre la courgette
Ensemble contre la chaîne du froid
AUTO STOP
HITCHHIKING
!!
A Narbonne, en 1974, il y avait 4 cinémas.
action – tradition – couvercle
contrôle – chaise – friture
manière – blouson – tendresse
torsion – baguette – verbe
vitre – Europe – semoule
karma – bouquet – manutention
sport – pouf – chiffon
citron – ensemble – chiffre
dent – script – liberté
bitume – kiwi – confiance
Collioure – variation – tabac
recrudescence – œillets – patio
institut – véranda – Eminem
DVD – motte – joie
gland – arc – lecteur
convention – gouda – perles
investissement – zigzag – bougie
frustration – câble – tomate
nœud – solstice – paroisse
vomir – canopé – tirage
gendre – plaque – vérité
semelle – iconoclasme – saveur
esprit – carrelage – palmeraie
OK – arthrose – four
tricolor – force – béton
encore colère
Aider le bourdon qui marche sur le trottoir, le ramasser et le poser dans un buisson ou sur le tronc d’un arbre.
– C’est quoi cette musique?
– Attends… (il sort un téléphone, le braque contre l’enceinte)
– Alors?
– C’est… « Suspicious mind » d’Elvis Presley!
Extension de cerveau. Extension de cerveau. Extension de cerveau. Extinction de cerveau.
Extension de cerveau : Il y a ceux qui en auront et ceux qui n’en auront pas.
Comment font-ils? Pour faire autant de livres, de disques, d’albums, de publications, d’expositions?
– Tu viens de la France! j’adore la France! Ma chanteur préféré c’est Baloubala.
– Baloubala? heu, ça ne me dit rien…
– Si, elle chante « Un beau jour, ou peut être une nuit, prés d’un lac, je m’étais endormie… »!
C’est une responsabilité énorme que de mettre au monde de nouvelles images, de nouveaux disques, de nouveaux livres. Il y a toute une histoire qui se tisse.
Pierre Schaeffer
Marinetti
Mario Merz
Maurice Lemaître
A.C.C.V.A
Association Contre les Carnets de Voyages et leurs Auteurs
Une Petite Lampe
Tes petits pieds, au son de la dance vietnamienne, faisaient tortiller ton corps. Et dans l’obscurité, au milieu des gens ton visage rayonnait. Je ne voyais que toi heureuse, ronde et belle. Je voulais de mordre, te bousculer.
J’en avais le souffle coupé.
Méfie-toi des épiciers
Lieutenant Columbo
Les mandarines dans l’eau
Environ 6700 langues parlées dans le monde, pourquoi les expositions d’art contemporain et leur oeuvres, les groupes, les musiciens et les artistes ont tous un nom en anglais?
Je rêve de toi portant ta combinaison léopard.
J’ai révé et je rêve encore d’une petite fleur, pas une que l’on trouve chez le fleuriste mais une qui vient des champs, du bords des routes ou du creux des chemins.
J’ai révé de cette petite fleur qui naissait un jour comme peut naître un amour dans nos coeurs.
Petite fleur sauvage, tendre, souple et un jour desséchée.
Aussi comme un amour fané, emporté par le vent.
L’amour m’a frappé à grands coups de manche de pioche dans les yeux et dans le coeur et s’est enfui en me laissant blessé sur le bord de la route.
L’eau, la terre, l’air, le feu
Un administrateur réseau sort ses griffes!
Y a toujours une surface réfléchissante pour qu’on voit notre gueule, toujours une vitre, un miroir, une porte en verre qui reflète notre image!
Un bruit sauvage venu des arbres
Inez
La laideur imprévue
Isabel
L’office de la tranquilité.
Le regard s’aiguise, très vite tu repères les maisons vides, les grillages entrouverts, tu sais ce qu’il faut faire pour ne pas être vu, pour te faufiler sans casse. Tu apprends à faire du feu sans fumée. Tu réalises que tu es très intelligent.
ENCORE LE VENT
Toi le vent dans les arbres Tu nous donnes la joie du cœur Souffle, souffle!
Vent des plaines, vent des prés C’est en nous que l’on sent Ton petit travail secret
La loop station? je trouve ça nul, je trouve ça moche et je hais cet effet spectaculaire. C’est jamais bien utilisé, je suis contre.
ZONER
La mésange bleue
La bergeronnette
Katastrof
chartressantiagodecompostela
Les marchands ont envahi le temple
« Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Zoner
Zoner sans but
Son corps, son corps, son corps, son corps, son corps!
Son cooooooooooooooooooooooooooooooooooorps!
Le soir, assis sur le porche mon oncle fumait. La fumée rentrait dans la maison au lieu de s’évanouir dans le ciel.
– Que fais tu? Me dit-il.
– J’attends la pluie.
– Elle ne viendra pas.
– La voila.
Sa cigarette éteinte dans un crépitement annonça l’arrivée de l’eau sur la terre. Les premières gouttes soulèvent la poussière du sol et roulent comme des petites boules brunes. Les herbes sèches s’élancent dans le vent et murmurent leur journée. La pluie. Il y avait des vers luisants dans les fleurs sauvages, jamais mon oncle n’aurait tondu son jardin, il avait trop d’amour pour le vivant. Les soirs de Mai nous regardions les papillons choisir leur brin d’herbe pour la nuit.
Mon oncle Joachim avait entre temps mis ma main dans la sienne, dure et balafrée. Dans un épais brouillard de chaleur nous entendions son fils repeindre les plinthes en sifflant.
– Une dame m’a parlé à travers la porte de la salle de bain ce matin, dis-je.
– C’est vrai, Anita est passée! C’est une dame qui m’aide de temps en temps, elle a déposé sur la table du bas un paquet rose pour toi et m’a chargé de te dire que c’est de la part de ton oncle, pas moi, un autre.
– Mon oncle!? J’en ai deux, toi et Armand-Jean qui est mort il y a un an.
– Je crois l’avoir vu une fois à un concours équestre… Il est mort?
– En grandes souffrances, il aimait voyager et marcher dans les montagnes mais un jour il est revenu avec le visage tout bouffit, un insecte l’aurait piqué et il a contracté une maladie étrange qui l’obligeait à marcher à quatre pattes comme un animal. Nous pensions tous qu’il était fou mais le médecin de famille nous démontra par « A + B » que ce comportement était logique compte tenu de son infection. Armand-Jean… Il s’est déplacé à genoux pendant quatre mois, il ne pouvait plus se relever et sa tête lui faisait toujours aussi mal. On l’a retrouvé un soir dans un étang, enveloppé dans une grosse couverture de laine. Le voisinage était à sa recherche. Je revois cette vieille femme griffer la nuit de sa lampe de poche, je revois aussi le faisceau lumineux à l’affut balayant les berges et se posant sur le corps enroulé. Sur son visage un sourire, il avait sûrement trouvé une porte de sortie à sa souffrance.
L’auberge refusée
Le chant des merles à l’aurore
L’âne qui pleure
Le squat à Impéria
Le chien de Cluj
Les fruits tous les jours
Où est passé le bon vieux baggy?
Dans les années 90 les skaters portaient des baggys car, pour des raisons techniques et de confort, ce solide pantalon leur donnait toute l’ampleur et la souplesse nécessaire pour leurs gestes et mouvements. Depuis 4 ou 5 ans je les vois tous serrés, comprimés dans des jean’s slims comme sous vide d’air. N’ont il plus besoin de faire de grands mouvements?
J’ai descendu dans mon jardin (bis)
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot, Mesdames
Gentil coquelicot nouveau
J’n’en avais pas cueilli trois brins (bis)
Qu’un rossignol vint sur ma main
Gentil coquelicot, Mesdames
Gentil coquelicot
Il me dit trois mots en latin (bis)
Que les hommes ne valent rien
Gentil coquelicot Mesdames
Gentil coquelicot
Que les hommes ne valent rien (bis)
Et les garçons encore moins bien
Gentil coquelicot Mesdames
Gentil coquelicot
Des dames, il ne me dit rien (bis)
Mais des d’moiselles beaucoup de bien
Gentil coquelicot Mesdames
Gentil coquelicot
VERT
Le Crapaud
Cher ami,
Cela fait longtemps que je ne t’ai pas vu ni même entendu. Il ne se passe pas une journée sans que je pense à toi et à toutes les fois ou j’ai eu la chance de t’écouter.
Crapaud, quand on ne te voit pas on peut toujours avoir la chance d’entendre ta voix, petite pointe de lumière dans la nuit; « Hu! » ou « Piou! ». Trop de gens ignorent qui tu es et confondent ton chant à la cacophonie des grenouilles. Pour t’entendre il faut être silencieux, attentif aux bruits secrets du paysage car tu es là, sous une pierre, réagissant toujours à cet ancien instinct qui unit les bêtes et la terre. Ainsi au rythme de ta vie et de ses lois lentes, dans la pénombre tu nous offres cette musique céleste. Humble petite créature au milieu des grandes herbes du soir, libre et dessinant sur la terre, Jésus disait: « la bouche exprime ce dont le coeur est plein ». Alors, bercé par la tendresse et la lumière qui sortent de toi, par ce sens du vivant, toi Crapaud tu es beau.
Être coincé entre la mer et la falaise.
La vie est courte, on a besoin du présent, de bisous et de tendresse.
Coeur de rappeur
Coeur de rocker
Coeur de cadre
3 CHEFS INDIENS
– Précipité Blanc
– Oignon Simple
– Graissé avec le Poing
Sainte Barbe, Sainte Fleur
Priez pour notre Seigneur
Quand l’orage grondera
Sainte Barbe nous protègera
Le bourdon, le crapaud, l’âne, le poisson, la poule, le serpent, l’oiseau.
Chien errant
Tentative de suicide
Galerie de la Haine
LA SURVIE ET NON LA VIE
Des petites îles en Grèce avec, bientôt, des marinas et des maisons, des maisons, des maisons… sans cesse des maisons.
Je comprends vraiment pourquoi on dit « construire un feu ». Un feu c’est une vrai construction; des brindilles, du petit bois et du gros bois. Déplacer une pièce du dessous quand tout est enflamé risque de tout faire écrouler et même d’éteindre le feu.
Aider un vieux paysan
J’aime quand te voir est une exception et non une habitude, j’aime ce moment de fête. Je ne veux pas partager mon quotidien, j’aime quand il faut profiter du temps ensemble.
On ne parle pas de métiers mais d’emplois. On ne parle pas de maisons mais de logements.
La nuit on range les corps dans les logements. Le jour, comme ils sont éveillés, on les place dans des boîtes et on les emplois pour diverses activités. Entre il y a la voiture.
« Je ne sais pas où je vais mais je sais parfaitement où je n’ai pas envie d’aller » rétorqua le renard.
En avant du sombre mur d’arbres
Je marche vers le point où je compte faire du stop. Dans la rue je vois deux hommes, deux employés municipaux qui viennent de couper 4 arbres pour pouvoir monter un énorme panneau publicitaire. Je continue et je passe près d’une maison, dans le jardin un figuier magnifique chargé de fruits mûrs, pleins de sucre et de soleil, à craquer… mais personne ne les ramasse, ils tombent, s’écrasent et les gens passent le balais. On peut voir les traces au sol allant du trottoir à la poubelle. On banalise l’horreur. Du coup j’ai dormis dehors.
Une énergie hors du commun
La peur est la norme
Le moindre voyage en Turquie, le moindre périple au Portugal, le moindre parcours en vélo, il faut faire un blog, revenir avec un carnet de voyage, envisager un DVD, informer la terre entière, envoyer la mailing list, filmer sans cesse, archiver, prouver… où est la liberté? Tu ne peux pas vivre juste pour toi avec ton coeur, tes mains, tes yeux, tes pieds?
Séparation totale de l’artiste et de l’état
Couper du bois, ramasser des branches dans la forêt, faire des bûches, faire du feu.
Le monstrueux troupeau
Faire un feu
Faire du feu
Mozart Teufeur
Un par voiture sinon rien!
Le petit chemin qui sent la noisette. Rat des buissons.
Un faux caillou
Petite bergeronnette seule, oubliée et bléssée sous un siège dans une gare de maintenant, lisse, glacée et aseptisée tout en marbre gris. Personne ne la voit, personne pour lui venir en aide. Monde sans cœur, monde sans cœur, monde sans cœur, monde sans cœur, monde sans cœur, monde sans cœur, monde sans cœur.
Tu es seul en face d’une large rivière de montagne, c’est une fin d’après midi d’hiver et le chant des oiseaux invisibles se mêle au murmure de l’eau.
Le chant du merle les matins de printemps
Active alors le feu, que les banches sèches – car tombées depuis longtemps – s’enflamment et crépitent.
Cette jeune femme silencieuse avance ses mains vers le sol, lève la tête et voit dans un minuscule puits de lumière dessiné par les arbres, en « V » les oies sauvages. A l’heure ou l’ombre recouvre les jardins, on distingue dans cette forme le battement des ailes, le bruit de l’effort, l’odeur de l’oiseau en mouvement et son regard. Les cris sont pour elle comme des coups de couteau, ils la mettent en face d’une liberté dont elle se croit privée. Elle pense « je brûle de partir » et regarde la fumée blanche tourbillonner.
Rien à craindre ! J’ai rien à craindre ! Sans peur je marche.
J’étais en face de mon grand père, nos têtes tournées vers la lumière du feu. L’éclat des flammes se déversait sur son visage, lentement il me dit : « 50 ans et elle n’aura fait que des stages ! » parlant de ma tante. Ce furent ses derniers mots.
Sous la grande voûte je sais la vanité des songes, vieux frère écoute moi : « Si tu le désires de tout ton cœur, tu verras bientôt sur le dos couchés, tous ces bâtards qui font la loi ici ».
Les doigts plantés dans le sable chaud, je pensais aux crapauds. Nul animal sur terre n’est plus sauvage ni plus libre que cette innocente créature à la voix triste. Seul dans l’humidité des fondrières il répond inlassablement à son frère, quelques roseaux plus loin : « hu ! ». Sa musique traverse le berceau de brume, se disperse dans les feuillages sombres et résonne dans la nuit.
Même le vieux pêcheur à l’arsenal trompeur pleur.
Tout vient de toi.
Garde-nous étonnés pour que nos yeux puissent s’allumer et briller comme ceux des chats dans la nuit. Garde-nous étonnés pour que nos mains sachent parler et qu’on nous devine vivant, même sans nous entendre. Garde-nous étonnés pour que rien en nous ne devienne tassé, flétris ni atténué. Garde-nous étonnés pour que l’enfant et le gamin persistent en nous, quand bien même les années s’enroulent à l’entour de nos cœur et de nos corps. Garde-nous étonnés de toi, des autres et de nous même afin que chaque jour soit dépoussiéré par l’énergie de ta grâce et que nous demeurions des enfants, tes enfants, pour l’honneur et le bonheur de la terre.
Marcher
faire du feu
sentir l’odeur du feu dans ses vêtements
entendre le feu
dormir à la belle étoile
se baigner dans la mer
se baigner dans la rivière.
Marcher
C’est la clef
C’est gratuit
Je tombe à ses genoux, cette femme divine. Elle repense aux jours de brume et de soleil. Elle vit sereinement maintenant et les fruits qu’elle transporte sous son bras seront préparés en salade exquise pour le goûter. Toi, toi, toi, toi, toi… nous sommes tous 100% libres, le comprenez vous ? Voyez vous dans le ciel un tyran qui, de sa voix caverneuse, vous oblige à aller au bureau?
Elle se laisse frôler par les oiseaux, elle a ses mains pleines de terre, de la corne sur la paume et ses petits doigts se resserrent lentement sur un citron.
Dehors la pluie roule sur les canards, l’eau ne s’arrête ni ne pénètre leurs plumes nacrées et rapidement elle poursuit son chemin vers la terre, ou va alimenter le lac. Ici pas de croissance, juste des gouttes d’eau, de belles choses gratuites.
LE VENT
Toi le vent dans les arbres
Tu nous donnes la joie du cœur
Souffle, souffle!
Vent des plaines, vent des prés
C’est en nous que l’on sent
Ton petit travail secret
A 20h32 je t’aimais, à 20h33 je ne t’aime plus.
La souffrance silencieuse des petits animaux des bords de routes et des terrains « constructibles ».
Dent-de-Lion
– Dis moi ce que tu as vu, n’essayes pas d’adoucir les menaces et les injures de mes ennemis.
– Pour commencer je répondrai en disant que tu n’as pas « des ennemis » mais UN ennemi ; le système. Le grand prêtre semant la bonne parole ; peur et croissance. On dirait presque un nom de magazine, Peur & Croissance Magazine ! Qu’en dis tu ?
Deuxièmement : les garants du bon goût ont décrétés à l’unanimité que ton « travail ne rentrait pas en résonance avec les directions prisent par la structure ». Qu’en dis tu ?
– Mes lèvres n’ont jamais prononcées de grandes tirades, petit lorsqu’un camarade m’insultait je répondais, démunis, quelques minutes après, des heures parfois, par un timide « toi même ». Ici cher ami que dire ? Voici ce qui surgit dans mon cœur :
« Des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons, des maisons,… Que ça dans la tête !».
Merci de m’avoir donné la vie. Merci pour mes mains, mon cœur et mes pleurs. Merci car mes pieds m’emmènent loin. Merci pour le bien que je reçois et pour le mal aussi. Merci pour les herbes, toutes! Merci pour ces grandes herbes simples et élégantes dans le vent de Février car elles sont pour moi La Beauté. Merci pour toutes ces bonnes têtes et tous ces bons gars que je croise sur ma route. Merci pour ces belles femmes. Enfin je l’ai déjà dit mais je le redis, merci pour ce cœur qui est en moi, qui me porte chaque jour, qui se gonfle de sang pour maintenir cette vie, sublime.
Sept Ans Sur Mer
On a resté six ans sur mer
Sans pouvoir border la terre.
On a resté six ans sur mer
Sans pouvoir border la terre.
Au bout de la septième année
On a manqué de provisions.
On a mangé souris et rats
Jusque le touvre du navire.
On a tiré la courte paille
Pour voir lequel qui s’rait mangé.
« En voila, p’tit Jean, s’il tombait-z-au cas,
Ca serait p’tit Jean qui serait mangé.
O voila, p’tit Jean, qu’il tombe sur toi,
Ca serait p’tit Jean qui serait mangé.
« O p’tit Jean, ça lui fait du mal. »
Il crie, « Courage, mes camarades. »
« Je vois la terre sur toutes côtes,
Trois pigeons blancs qui s’a voltigé.
« Je vois aussi trois filles du père
Que se promenaient au bord du rivage.
« O si jamais je mets mes pieds sur terre
La plus jolie je l’épouserai.
J’ai toujours écrit à mes amours que j’ai appris, et parfois il faut bien se résoudre à construire sur du sable dur. Les soirs d’été quand la terre est au repos les papillons choisissent un brin d’herbe sur lequel ils passeront la nuit. La terre au repos, la prairie s’endort.
« Pairie aux herbes folles dans ton silence j’écoute l’appel joyeux qui me donne du courage. Le vent fait danser tes couleurs, jaune, orange, ocre, violet, vert, bleu… »
Vagabonder au grès des routes et des chemins, faire du stop, libre, sans guide, sans caméra, sans carnet, juste nous dans le présent mangeant les fruits qui roulent au sol, loin des lotissements rose saumon.
Connais tu les chemins où nous nous promenions? Nous faisions des bulles de couleurs et juste après les grandes herbes apparaît une hirondelle posée sur le bout de tes mains, tu fermais les yeux dans petit espace que je te faisais aux creux de mes bras. Sur le dos, regardant le petit duc qui vole vers là où les éclairs jaunissent la terre.
I l y avait sur la route sèche ça et là quelques belles prunes bordeaux, petits sacs de pulpe gorgés de soleil attendant les premiers coups de becs d’un merle ou d’une mésange bleue. L’arbre tendait haut ses bras mais le poids des fruits arquait les branches crépitantes. Le soir venant les cris des enfants se mêlaient au chant vif et heureux des hirondelles. D’autres fruits avaient rejoint le sol, une centaine en tout et pas une main n’avait ressentit ce petit frisson poussé par la joie d’aller ramasser l’un de ces trésors, pas un enfant ni même un vieillard n’avaient porté à leurs bouches ces fruits délicieux, gratuits.
Dans une odeur confite d’alcool et d’insectes, les coulures caramélisaient le bitume chaud. Au fil de l’été c’est une boue rouge et noire dans laquelle les bonnes gens marchaient avec ignorance, ils s’en allaient bon train chez le primeur du coin pour acheter des fruits.
OÙ ES VOUS?
Poignées D’Amour Handles Of Love
Alma, Alba, Albe
Les Maisons Sont Des Prisons
Les Bois Disparaissent
Lotissements Rose Saumon
33 ans d’esclavage au service de l’amour – esclave de l’amour!
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ne touchent la nature que pour châtrer les lys, ils leur arrachent les étamines, la main rouge de poudre fertile. Car la peur est norme.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Pour la croissance ils ne ramassent pas leurs fruits.
La croissance au détriment du bonheur.
La croissance au détriment de la tendresse.
La croissance au détriment des herbes.
La croissance au détriment des fruits.
La croissance au détriment de la terre.
La croissance au détriment de l’amour.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Ils ont des arbres fruitiers mais ne ramassent pas les fruits.
Chu Ishikawa
ILS ONT DES ARBRES FRUITIERS MAIS NE RAMASSENT PAS LES FRUITS
Croissance, cette horreur qui mange tout ce qui est bon pour l’homme; les arbres, les champs, les animaux et le bonheur.
Ôte-toi de mon soleil
eurtre
assacre
EURTRE
ASSACRE
Le mythe de la croissance
Quelle parole à fuit la barrière de tes dents?
Séchés
La croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, que ça dans la tête!
LES FRUITS
LE VENT
Toi le vent dans les arbres
Tu nous donnes la joie du cœur
Souffle, souffle!
Vent des plaines, vent des prés
C’est en nous que l’on sent
Ton petit travail secret
Je demeurais assis respirant l’air chaud, le vent apportait l’odeur des fruits; noisettes, figues, pêches, mûres, pommes. Il dit à la feuille la chanson de l’herbe folle, chanson du bord des routes et du creux des chemins. Une nuit elle m’est parvenue comme en secret, quand les rêves sont troubles, quand les hommes s’assoupissent, mes oreilles ont entendu un très léger frémissement de feuilles. Un tremblement s’est emparé de moi et me donna sur tout le corps une couleur sombre. Une partie du ciel s’étoilait puis j’entendis sa voix: « FFFFFFFFFFFF! FFFFFFFFFFFF! FFFFFFFF! blottit dans tes bras, la poule« .
PETITS MOTS
être vivant
êtres vivants
King Tubby
Javelot entailleur de chair
Femme, si un jour nous avons une maison (si un jour…), si nous avons un jardin, je te promet que jamais je ne tondrai ni ne couperai l’herbe, gardant ainsi la vie précieuse et secrète qui s’y cache.
– Alors c’est toi le Renard?
– Que me veux tu?
– Te suivre dans les bois.
– Il va falloir courir vite!
– Pas de problème.
– Nous irons discrètement voler ce dont nous avons besoin. La vie est gratuite pour moi, je ne sème ni ne récolte.
– Elle l’est presque pour moi aussi.
– Dormir à la belle étoile, la tête sur les feuilles, l’odeur de la nuit… faudra s’endurcir, éviter leurs pièges, ne pas croire à leurs faux mythes. Je me fou de la loi!
STABILITÉ!!!
Terrain à bâtir
terrain à vendre
locaux commerciaux
industriels et commerciaux
commerciaux
construction de bureaux
15 lots prochainement
terre à vendre
système de mort!
principe de mort!
il nous faut se tourner vers les oies en « V »
vers les fleurs en été
vers la mare
vers l’herbe dans le vent
vers toi
vers le sang.
Un par voiture sinon rien!
Alpes
Le Souffle Continu
Bâtard tu es mais pardonne je te.
3 mois de caution, 2 mois de loyer, 1 CDI sinon dehors!
Je ne que t’aime.
ESCLAVE DE L’AMOUR
ESCLAVE! ESCLAVE! ESCLAVE!
Fier d’être un esclave soumis et fouetté par l’Amour!
Sou sou sou fran fran fran ce ce ce du du du cœu cœu cœu re re re
Main froide sur ventre chaud.
Mes mains qui s’agrippent à tes formes. C’est rond, c’est doux, c’est chaud et ça me rend fou. J’ai essayé de l’embrasser mais elle a repoussé mon visage de sa main. C’est fini je ne pleur plus, je n’ai plus de chagrin d’amour. Un cœur dur comme fer! C’est vrai c’est lui le boss, c’est lui qui contrôle.
Le chant des crapauds les nuits d’été.
Je ne connais rien de plus beau que les grandes herbes des champs, libres.
Les oies sauvages volant dans le ciel en « V ».
Les grandes herbes du printemps qui montent jusqu’au ventre.
Le chant du merle le matin très tôt.
Le vert des arbres au printemps.
L’odeur de la terre mouillée en été.
Le chants des martinets les soirs de juillet.
Le cris de la chouette dans la nuit.
L’océan.
Le feu.
Le feu de camp.
Le feu sur la plage.
L’odeur du feu de bois dans les vêtements.
Le vent dans les arbres.
Pas de carnet de croquis, pas d’appareil photos, pas d’enregistreur, pas de caméra ni d’autres modes d’enregistrements. Pas de tente et surtout pas de guide.
No sketchbook, no camera, no sound recorder, no video or any other recording medium. No tent and certainly not a guide book !